mercredi 25 août 2010

Jour 5 - Flagstaff, Grand Canyon

Ce matin nous partons tôt car c'est le grand jour, un des grands moments de notre voyage puisque nous partons pour le Grand Canyon. Nous avons 130 km à parcourir.


Contrairement aux villages traversés précédemment, Flagstaff est vraiment très sympa, beaucoup plus typique de l'ouest américain, et plus vivant. Les gens y sont très chaleureux, à l'image de nos couch surfers qui nous ont accueilli. On a même tellement discuté avec eux jusqu'à tard hier soir que nous sommes bien fatigués ce matin, mais l'excitation de partir pour le Grand Canyon nous permet de ne pas se rendre compte de la fatigue.





Nous sommes à quelques kilomètres du Grand Canyon et curieusement les paysages ne sont pas du tout comme on les aurait imaginés. On s'attendait à voir beaucoup de roche orange/rouge et peu de végétation. Sur cette photo on se croirait au fin fond de l'Auvergne avec beaucoup de verdure et une petite colline qui ressemble presque à un ancien volcan. Mais il est vrai que comme je le disais précédemment, nous sommes assez haut en altitude. Il faut s'imaginer que le Grand Canyon, c'est un peu comme un gigantesque chaîne de montagnes, mais inversée. Et comme il fait un peu plus de 1000 mètres de profondeur, il faut bien partir d'une haute altitude car nous arriverons par le haut du canyon et non par la vallée.


Le trajet pour s'y rendre ne devait prendre qu'1h30, sauf que là, pas de chance, un camion vient de tomber dans le fossé et bloque la route. Cela vient de se produire car nous sommes dans les premières voitures qui suivent l'accident.



Les voitures s'empilent, et ça s'impatiente...


Ça y est nous y sommes, l'excitation est à son comble, nous sommes tout proches de ce que j'attends de voir depuis que je suis tout petit.



L'oeil humain a du mal à analyser les distances et les profondeurs tellement les dimensions sont hors normes.


Sur ce rocher, on voit que je ne m'approche pas vraiment du bout car une chose que je n'ai pas précisé, c'est que j'ai le vertige ! Un paradoxe pour quelqu'un qui attend ce moment depuis si longtemps.





Dans la vallée, la rivière du Colorado





Nous voulons vivre le coucher de soleil au bord du Grand Canyon, mais avant tout il faut absolument qu'on aille installer notre tente au camping pour ne pas avoir à le faire de nuit.


Voilà c'est bon, on peut s'installer à nouveau au bord du Grand Canyon pour admirer le coucher de soleil qui s'annonce spectaculaire.

Pour l'occasion (et pour la photo) et malgré mon vertige, je m'autorise à ramper jusqu'à la pointe du rocher. Je ne vous cache pas que j'ai du mettre 5 minutes pour ramper sur 10 mètres pour atteindre la pointe, tellement j'avais peur.

A ce moment-là, ce que je vois n'a pas de mots, je resterais là des heures sans bouger tellement c'est unique. La notion du vide est saisissante et la couleur de la roche varie avec l'angle de percussion des rayons du soleil.



J'oublie mon vertige quelques instants en me disant je ne viendrai là peut-être plus jamais, et que c'est un moment unique à vivre pleinement.

Pendant ce temps-là, Anne n'a pas peur du tout et se place à la pointe du rocher comme s'il n'y avait pas 1000 mètres de vide en dessous...


La roche deviant de plus en plus rouge, le soleil est presque couché.

Voilà, la nuit est tombé, nous pouvons aller manger et retourner sous la tente pour écrire quelques cartes postales à la lampe frontale.



La nuit va être courte car il faut se lever à 5h15 pour ne pas louper le lever de soleil qui va lui aussi être spectaculaire.

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